Cherokee... Balboa
Et oui, alors même que la Saga de Soren Dajymo vient de fermer ses portes, me voilà de nouveau au boulot :) de retour sur les aventures d'Avril et Scot, je vous livre en avant-première ce qui pourrait bien constituer les premières lignes du quatrième volet de leurs enquêtes "plus que très spéciales"...
Il y avait trois règles que Scot s’était promis d’observer : ne plus mélanger les alcools ; ne plus traîner avec des mystiques ; ne plus laisser Avril choisir une destination. Et, par une magie qu’il ne s’expliquait pas, il venait, en moins de 24 heures, d’enfreindre les trois !
Ils étaient assis en terrasse d’un bar, à siroter un cocktail issu d’une hybridation contre-nature d’alcool de noix de coco, de téquila et d’un truc local, à mi-chemin entre le nettoyant moteurs, le détergeant et le gaz moutarde. Et, contre toute attente, en dépit d’une envie de médire située tout en haut de l’échelle de Vénère, force lui était de reconnaître que ce n’était pas mauvais du tout…
Soudain, un homme en chemise à fleurs bariolée vint se planter devant leur table, tel un épouvantail possédé par l’esprit d’un styliste daltonien.
« Pardon de vous déranger… », commença l’individu, assombrissant aussitôt le sourire de Scot, «…mais êtes-vous les célèbres détectives Scot O’Connel et Avril J. Tucker ? ».
« Ouiiii », répondit l’Irlandais avec un beau sourire tout neuf de VRP. Enfin, l’équivalent chez-lui, à savoir une sorte de crispation des muscles autour de la bouche qui donnait la sensation d’un sourire. Ou d’un chien qui montrait les crocs. Car célèbres, ils l’étaient bel et bien, désormais : suite à la pandémie qu’ils étaient parvenus à empêcher dans le Grand Nord (voir « Inuit gravement à la santé »), les autorités sanitaires l’avaient joué réglo en leur attribuant une bonne partie du mérite. Du coup, selon un paradoxe assez amusant, ils avaient enfin pu, comme tous les gens très demandés, se permettre de prendre des vacances.
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